J’ai ce poison qui coule dans mes veines depuis l’adolescence
Chargé de chagrin, de doutes, d’espérances, venimeuse innocence
Ce don de dire les choses, de les écrire, de souiller les feuilles blanches
Salir de vérités la fraîcheur des robes du dimanche…..
Toi qui entrave ma vie, qui mets des chaînes invisibles à mes poignets
Toi que j’aime, toi qui m’obsède, qui me fige sur place, toi que je hais
Ombre qui me suit jour et nuit, qui épie la moindre de mes pensées
Jusqu’au plus profond de mon âme, tu viens me violer …..
J’ai ce poison qui entre dans mon cœur comme une drogue dure
Ce fluide injecté dans mon sang, de plus en plus insensible à ces piqûres
J'erre dans cet univers, que je ne comprends pas, tel un fantôme déchu
A la recherche de la lumière qui mène à l’absolu.
Même si ce talent pousse à aller chercher au-delà de l’effort, l’essentiel
Les mots infinis, chuchotés sont emprisonnés dans la routine existentielle
Le venin des émotions s’étale page après page, dans la frénésie de la colère
L’incompréhension nous pousse, dangereusement, aux portes des cimetières.
J’ai ce poison qui sensibilise tous mes organes vitaux, extrême souffrance
De ne pas pouvoir atteindre le firmament, ne rencontrer que l’indifférence
Et ce handicap que je traîne j’aimerais à jamais, pouvoir y mettre un bâillon
Amputer ce membre superflu, ce membre inutile que l’on nome « inspiration ».
Je ne vis que d’illusions, un monde utopique, le romantisme, la belle saison
Faire comprendre aux hommes la valeur de l’amour, la paix, le bonheur
Combattre l’injustice, savoir pardonner aussi, l’erreur humaine
Mais le souffle du temps qui passe me fatigue, et lentement m’entraîne….
Vers les regrets et l’amertume, les remords et la lassitude, la raison
De n’avoir pas su trouver la voie qui menait vers l’acceptation
Avoir choisi la facilité, d’avoir peur, d’échapper aux remises en question
Pour mettre mon talent en jachère, à la première occasion.
Oui j’ai ce poison qui coule dans mes veines, était ce vraiment une chance ?
Je n’ai pas su saisir les signes qui me poussaient vers cette évidence
A présent je vis avec ce boulet qui rend pénible chacun de mes pas
Je resterai comme beaucoup de mes semblables en retrait, l’anonymat…
Artistes maudits, attendez moi, accueillez moi, je viens à vous
Sur terre, rien à changer, ils sont toujours aussi fous
Depuis des siècles, ils n’ont toujours rien compris,
Pourtant tous les plus grands, à leur façon, l’ont peint ou écrit
Que l’amour et le partage étaient l’essence même de la vie.
Isabelle
Chargé de chagrin, de doutes, d’espérances, venimeuse innocence
Ce don de dire les choses, de les écrire, de souiller les feuilles blanches
Salir de vérités la fraîcheur des robes du dimanche…..
Toi qui entrave ma vie, qui mets des chaînes invisibles à mes poignets
Toi que j’aime, toi qui m’obsède, qui me fige sur place, toi que je hais
Ombre qui me suit jour et nuit, qui épie la moindre de mes pensées
Jusqu’au plus profond de mon âme, tu viens me violer …..
J’ai ce poison qui entre dans mon cœur comme une drogue dure
Ce fluide injecté dans mon sang, de plus en plus insensible à ces piqûres
J'erre dans cet univers, que je ne comprends pas, tel un fantôme déchu
A la recherche de la lumière qui mène à l’absolu.
Même si ce talent pousse à aller chercher au-delà de l’effort, l’essentiel
Les mots infinis, chuchotés sont emprisonnés dans la routine existentielle
Le venin des émotions s’étale page après page, dans la frénésie de la colère
L’incompréhension nous pousse, dangereusement, aux portes des cimetières.
J’ai ce poison qui sensibilise tous mes organes vitaux, extrême souffrance
De ne pas pouvoir atteindre le firmament, ne rencontrer que l’indifférence
Et ce handicap que je traîne j’aimerais à jamais, pouvoir y mettre un bâillon
Amputer ce membre superflu, ce membre inutile que l’on nome « inspiration ».
Je ne vis que d’illusions, un monde utopique, le romantisme, la belle saison
Faire comprendre aux hommes la valeur de l’amour, la paix, le bonheur
Combattre l’injustice, savoir pardonner aussi, l’erreur humaine
Mais le souffle du temps qui passe me fatigue, et lentement m’entraîne….
Vers les regrets et l’amertume, les remords et la lassitude, la raison
De n’avoir pas su trouver la voie qui menait vers l’acceptation
Avoir choisi la facilité, d’avoir peur, d’échapper aux remises en question
Pour mettre mon talent en jachère, à la première occasion.
Oui j’ai ce poison qui coule dans mes veines, était ce vraiment une chance ?
Je n’ai pas su saisir les signes qui me poussaient vers cette évidence
A présent je vis avec ce boulet qui rend pénible chacun de mes pas
Je resterai comme beaucoup de mes semblables en retrait, l’anonymat…
Artistes maudits, attendez moi, accueillez moi, je viens à vous
Sur terre, rien à changer, ils sont toujours aussi fous
Depuis des siècles, ils n’ont toujours rien compris,
Pourtant tous les plus grands, à leur façon, l’ont peint ou écrit
Que l’amour et le partage étaient l’essence même de la vie.
Isabelle